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    Ce blog témoigne de la rémission spontanée d'une « tuvis* » cancéreuse au sein droit, une histoire qui est la mienne et n'a ni début ni fin.

    De fait, je ne sais pas quand tout a commencé ni comment cela finira. La vie a toujours été pour moi une aventure spirituelle. J'ai eu conscience très jeune d'un sens derrière les apparences et rien d'autre n'a jamais vraiment compté. Ce sens caché des choses de la vie a été le fil conducteur de toutes les expériences qu'il m'a été donné de vivre.

    En septembre 2016, sur une soudaine inspiration après la rencontre avec une personne qui m'en avait parlé de façon positive, j'ai changé de régime alimentaire pour devenir « crudivégane » stricte, du jour au lendemain, avec une importante perte de poids les premiers mois.

    Le côté anecdotique de cette information ne l'est pas tant que ça, puisqu'en septembre 2019, lors d'une conversation avec un ami où nous parlions de deux « boules » dans mes seins, l'idée a germé de consulter un médecin. Rapidement, un cancer de grade 3 au sein droit et un de grade 2 au sein gauche ont été diagnostiqués.

    Voilà, ça arrive aussi à ceux qui mangent cru et sans viande. J'ai donc su tout de suite que l'apparition du cancer autant que sa guérison n'ont pas grand chose à voir avec l'alimentation.

    Je crois d'ailleurs qu'on ne saura jamais ce qui fait qu'une personne guérit et une autre non. Quelles que soient nos recettes, miraculeuses ou rationnelles, tout n'est pas entre nos mains. Une intelligence plus grande que la nôtre est à l'œuvre qui préside à nos destinées et c'est à elle que je m'en remets, en toute confiance que ce qui arrive est toujours pour le mieux, y compris mes colères et mes révoltes. 

    Ma seule "recette" est d'accompagner cette intelligence plutôt que de lutter contre elle. Cet accompagnement passe aussi par le respect de l'intelligence du corps et de ses processus naturels.

    Avoir le cancer, c'est comme retourner à l'école, redevenir petit et réapprendre à vivre. Revenir à l'essentiel et en prendre soin humblement, au rythme intelligent décidé par la nature, et surtout « ne pas nuire », en se souvenant que les régressions spontanées du cancer sont loin d'être un phénomène rare.

    Bonne lecture, en espérant que ma petite histoire permettra à d'autres de croire en eux-mêmes et de suivre leur intuition, où qu'elle les conduise.

    Un grand merci du fond du cœur à toutes celles et ceux qui m'ont accompagnée depuis le début dans cette aventure, par leur présence aimante et leur aide concrète.

    * Sur ce blog, je ne parlerai pas de « tu-meurs » mais de « tu-vis », pour soutenir mon corps dans son effort vers la guérison. 

  • 17/09/2019

    Chez le médecin : « Indurations importantes dans les deux seins. Je ne suis pas optimiste », me dit-il. Je lui réponds que quoi qu'il arrive, je ne ferai rien et laisserai les choses évoluer naturellement. « Serez-vous capable de supporter les douleurs ? Vous devriez faire au moins une mammographie. »

    20/09/2019

    J'accepte la mammographie, pour ne pas reculer devant le diagnostic. Même si ça me fait peur, c'est mieux de savoir.

    Une mammographie suivie, comme « les indurations sont grosses », d'une échographie. Je demande au radiologue ce qu'il en pense, « ça a l'air méchant mais on en saurait plus avec un prélèvement ». Il me dit qu'ils vont me donner le n° direct d'un oncologue à Toulouse et que je peux appeler dès lundi (nous sommes vendredi). Tandis que je me rhabille, il se ravise, "Vu l'heure, vous pouvez encore téléphoner aujourd'hui". Là, je me sens dominée, je réagis et deviens caustique : « Pourquoi ? Est-ce que c'est urgent à ce point ? C'est comme dans les films, "il ne vous reste que 7 jours à vivre" ? » « Noooon, on n'en est quand même pas là, non... Vous pouvez aussi y aller lundi. »

    Je ne sais pas s’il fait ça sciemment ou s’il pense vraiment m’aider mais cette impression d'urgence, qui me fait croire que je suis déjà morte, me révolte. C'est vrai, c'est quand même un peu arrogant de penser qu'on sait qui va mourir et quand...

    Ils m'ont donné un dossier avec des photos, des radios et les coordonnées pour Toulouse.

    C'est assez bizarre, parce que mes ressentis étaient mélangés. Je voyais ce qui se jouait, mais la peur me gagnait autant que la colère. J'ai ressenti de façon fugace quelque chose de bon et de très paternaliste chez ce radiologue, et une petite fille en moi a eu envie de s'abandonner, de lui faire confiance, de me laisser faire et de suivre exactement ce qu'il disait.

    Mais je ne suis pas que cette petite fille et je n'ai plus besoin d'être prise en charge.

    En sortant, je suis restée un long moment en silence dans la voiture. J'avais l'impression de sortir d'une histoire de fous avec toutes ces machines, ces gens en blouse blanche qui s'agitent en « faisant de leur mieux pour faire le bien », sans conscience vraiment de ce qu'ils font, avec des personnes angoissées et tristes dans la salle d'attente. Un mauvais film... A côté de ça, mon âme qui se souvient de ce qu’elle est venue vivre, mon aspiration à communier avec l’intelligence de la vie.

    Je ne ferai rien de ce que disait le radiologue. Ni oncologue, ni biopsie, ni traitement et je ne retournerai voir le médecin que si une douleur insupportable survient. Pour le moment, ce n'est pas le cas.

    Je commencerai cette semaine la cure de Breuss et si ça ne me fait pas de bien, au moins ça ne me fera pas de mal. :)


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  • 30 septembre 2019

    Cure de Breuss en cours. Some dizziness. Pas mal de crampes la nuit, dans les jambes.  Sinon, pas du tout de sensation de faim.

    Bon, finalement, je ferai une biopsie, pour avoir un diagnostic plus fiable. Appelé aujourd’hui pour un rendez-vous à l’Oncopole de Toulouse : 8/10 à 14h15. Je découvre que je suis classée « ACR5 », la potentialité de cancer la plus élevée. On verra ce que ça donne le 4 novembre, à la fin de la cure de Breuss. 

    Après avoir lu la page Wikipedia sur ce qu'est une biopsie, où ils listent aussi tous les risques, je commençais à avoir vraiment peur. Terrifiée, même, et toute resserrée en ce seul point de peur dans mon ventre. Et puis tout à coup, sans l’avoir cherché, je suis « tombée » profondément en moi-même. Tout est devenu vaste et plein d’amour. La peur avait disparu. Je voyais l’univers médical avec ses hommes en blouse blanche et leurs machines, et j’ai clairement ressenti que ce qui m’arrivait n’avait d’autre but que ça : lâcher-prise et aimer. Dans cet instant, la biopsie, l’ablation des seins ou la mort n’avait plus d'importance. Tout était parfait et profondément paisible. L’impression d’être dans l’espace, mon corps s'offrant en sacrifice pour que l'âme fasse l'expérience qu'elle est venue vivre. 

    J'ai reçu ce moment comme un cadeau, pour me montrer que c'est possible de vivre les choses comme ça, quelles qu'elles soient, dans cette ouverture totale et aimante.

    8 octobre 2019

    De nouveau à Toulouse, avec un ami, pour la biopsie.

    Le rendez-vous s'est bien passé, la radiologue est efficace et professionnelle avec un reste d'humanité quand même. La biopsie est en soi un examen violent et cruel, où le corps est agressé par une sorte de perforatrice qui ressort du sein avec un échantillon de "tuvis". Les ponctions se font en plusieurs endroits, juste "pour être sûr".

    Son avantage a été de produire cette magnifique expérience intérieure. 

     


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  • 18 octobre 2019

    A un ami :

    « Je viens partager avec toi là où j'en suis de mes explorations, tant intérieures qu'extérieures.

     - Il ne semble pas y avoir d'autre solution possible qu'une ablation chirurgicale des "tuvis" et je m'y sens prête.

    - Il est possible de demander une intervention chirurgicale sans aucun autre traitement (pas de chimio pour réduire les tumeurs, pas de radiothérapie ni d'hormonothérapie pour prévenir la récidive).

    - La microkiné que j'étais allée voir à Paris pour une "épaule gelée" traite également de nombreuses personnes atteintes de cancer. Certaines ont été simplement opérées depuis plusieurs années, sans autre traitement et sans conséquence par la suite (parfois depuis plus de 20 ans). Celles qui ont subi la chimio et autres ont toutes eu de graves séquelles, le système immunitaire étant partiellement détruit.

    - Des alternatives existent à ces méthodes agressives, comme le traitement métabolique du Dr Schwartz (j'ai rdv par skype lundi avec un naturopathe qui pratique cette approche, pour voir quel accompagnement il propose) ou la médecine anthroposophique pratiquée par une femme médecin (j'ai rdv avec elle mercredi prochain, elle traite aussi de nombreuses personnes ayant le cancer).

    Le traitement du Dr Schwartz est assez récent, il n'a vraiment commencé à être connu qu'en 2016, avec la sortie de son livre "Cancer : un traitement simple et non toxique". Ici, une bonne vidéo du Dr Laurent Schwartz et son dernier livre : La fin des maladies ? Une approche révolutionnaire de la médecine :)

    Tous deux préconisent un régime spécifique et des compléments alimentaires, avec semble-t-il un bon ratio de succès (personne ne parle de guérison, mais plutôt de "rémission" ou d'aider à "contenir la prolifération").

    Intérieurement, je me sens en paix avec cette ligne de conduite pour l'instant : un suivi pour "améliorer le terrain", le rendre moins favorable au développement des cellules cancéreuses, puis, au moins 1 mois plus tard, une intervention chirurgicale pour enlever les "tuvis", puis continuer les régimes et compléments alimentaires pendant au moins 1 ou 2 ans (d'après le naturopathe).

    Je ressens qu'il n'y a ni plus ni moins de chance d'influer sur mon chemin de vie quel que soit le choix que je fais (suivre le protocole de l'oncopole ou ne faire que la chirurgie + suivi alternatif). Pourtant, la deuxième solution m'apaise, tandis que la première m’apparaît comme durablement délétère.

    Si je me décide dans ce sens et que l'oncopole n'est pas d'accord, je chercherai un autre cancérologue pour la chirurgie.

    Pour l'instant, c'est ce que je ressens. Je pense prendre une décision finale jeudi prochain, après avoir vu les 2 autres approches. L'oncologue m'a donné jusqu'à vendredi pour confirmer ou non leur protocole. »

    21 octobre 2019

    Les dernières nouvelles :

    - Consultation cet après-midi avec un naturopathe qui prescrit le protocole du Dr Laurent Schwartz (le radiologue qui a mis au point un traitement non toxique du cancer). Il m'a expliqué très en détail comment suivre ce protocole et le régime sans glucides qui va avec (cétogène).

    - J'ai pris rendez-vous pour le 12/11 à 9h avec un oncologue qui travaille en étroite collaboration avec le Dr Schwartz. 

    - Un autre rdv sera pris si possible dans la même journée avec la microkiné.

    Départ le 11/11, retour le 13, normalement.

    Je vais annuler les rendez-vous pour le "protocole officiel" prévu à partir du 30/10 et les recontacterai après le 15/11, soit pour programmer une opération chirurgicale uniquement, soit pour tout annuler selon ce qui m'aura été dit à Paris. Il existe en effet des personnes qui, en suivant le protocole Schwartz et rien d'autre, ont vu les tuvis se stabiliser et réduire, sans aucune chimio/opération/radiothérapie/hormonothérapie. L'oncologue devrait pouvoir me dire si c'est possible en ce qui me concerne ou s'il vaut mieux être opérée (ça dépend pas mal de la taille et de "l'agressivité" des tuvis).

    D'ici là, régime et protocole "sans effet secondaire".

    Je serai contente d'avoir un autre avis, celui d'un oncologue ouvert à des traitements alternatifs et surtout, paraît-il, très humain.


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  • 2 novembre 2019

    Hier déjà, dans la méditation, le mot qui m'est venu était "guérison". Je ressentais toutes les cellules de mon corps comme des pépites baignées dans un substrat d'amour, et j'ai vraiment ressenti qu'à certains endroits, les pépites étaient toutes resserrées sur elles-mêmes et la respiration, l'air, qui est vie et amour, ne circulait pas.

    Aujourd'hui encore, "guérison", l'âme qui s'infiltre partout et fait son œuvre en même temps qu'elle la découvre, avec une insatiable force de vie, comme l'arbre qui vibre jusqu'au bout de ses racines et de ses branches.

    Je n'avais plus d'idée mentale de ce qu'est la guérison, sinon ce ressenti d'un processus à l'œuvre pour que l'âme émerge, en moi et partout, dans ce "mouvement immuable" de la vie. Il me semblait que rien ne peut arrêter ce mouvement de l'incarnation en marche vers son accomplissement, quelles que soient les formes ou l'absence de formes.


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  • 11 au 13 novembre 2019

    Départ à Paris pour rencontrer l'oncologue. Bus le soir, 23h35 pour Paris-Bercy Seine, puis taxi. Il arrive vers 9h30.

    Belle rencontre, pour une fois pas d’urgence ni de panique. Il prescrit un traitement de chimio chimique et hormonothérapie phyto, et me conseille de continuer le protocole du Dr Schwartz. Aussi : suivi par prises de sang, 2 échographies et 1 IRM, puis revenir le voir dans 4 mois.

    Ses conseils : régime cétogène, zéro sucre, ne pas prendre de poids (les masses graisseuses favorisent le développement d’œstrogènes qui nourrissent les tuvis hormonodépendantes).

    « J’ai fait 1200 km pour venir vous voir ». « Les personnes avant vous sont arrivées de Moscou hier, elles repartent aujourd’hui. 5 000 km ».

    Retour le 13 à 6h30, après 2 nuits dans le bus. Home, sweet home !!!! Quel bonheur de rentrer chez soi. Et maintenant, 4 mois pour prendre le temps de ne pas être obsédée par le crabe…

     


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